Lors d'une ballade le long du littoral, de Saint
Paul, nous sommes arrivés, par hasard, sur le lieu d’une cérémonie funéraire de Tamouls Indous.
Pour les Tamouls, la mort est un passage, une étape dans le cycle du samsara, mais aussi l'occasion d'un rite de perfectionnement. La mort met un terme à une existence et les survivants doivent profiter de l'état intermédiaire dans lequel se trouve l'âme du défunt pour l'honorer et la mettre en valeur, de façon que celle-ci jouisse du meilleur sort possible lors de sa prochaine existence.
Le rite funéraire Tamoul s’étendait sur plus d’un an et demandait une grande disponibilité de la famille. Il évolue et s’adapte aux exigences du monde actuel. Les lieux et l’environnement ne sont plus les mêmes. Plusieurs façons de faire ont changé. La durée des cérémonies est souvent plus courte. Une des plus importantes évolutions touche à la participation des femmes au rituel funéraire et à leurs responsabilités.
L’essentiel du rituel a été conservé, tout comme le souci de transmettre la tradition. Ce qui leur importe, c’est d’exécuter le plus fidèlement possible pour leurs parents le rituel funéraire de la même façon que ceux-ci l’avaient accompli pour leurs propres parents, tout en espérant que leurs enfants feront de même à leur tour au moment de leur mort.
Nous sommes restés plus de deux heures à partager avec eux ce moment.
Les photographies de cet article ont été prises, avec l'accord des participants, à une distance relativement importante, permettant de ne pas perturber la cérémonie. Les conditions de prises de vue étant difficiles (luminosité très forte à cet instant de la journée associée à des zones d'ombres importantes) la qualité des photos n'est pas toujours optimale.
Mais elles représentent à mes yeux de grands moments d'émotion
et c'est pourquoi j'ai choisi de les partager avec vous